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Urgences : une jeune femme décède dans un hôpital de l’Essonne

Photo © Foundry Co de Pixabay

Urgences : une jeune femme décède dans un hôpital de l’Essonne

Le 8 janvier, en fin de journée, une patiente est morte aux urgences de Longjumeau (Essonne) après avoir passé plusieurs heures sur un brancard. Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances de son décès.

« Personne ne comprend ce qui a pu se passer », confie Cédric Lussiez, le directeur du Groupement hospitalier du Nord Essonne (GHNE), au Parisien. Le 7 janvier dans la soirée, ou le mercredi 8 janvier en début de matinée selon des sources divergentes, une patiente de 20 ans est admise aux urgences de Longjumeau. Accompagnée par sa famille, elle entre à l’hôpital mais y perdra la vie quelques heures plus tard.

Des urgences au cercueil

A son arrivée, la jeune femme souffrait d’hyperthermie, une élévation anormale de la température corporelle. Elle aurait également été atteinte d’une maladie génétique affectant les globules rouges, pouvant entraîner une anémie. Après avoir été examinée par un infirmier, elle a été installée sur un brancard dans un box des urgences. Ce lit sera celui de son dernier souffle.

Son état de santé s’est aggravé tout au long de la journée. Les soignants n’auraient pris conscience de la gravité de sa condition qu’en milieu d’après-midi, lors de son transfert vers un scanner, aux alentours de 16 heures. « Vu son état, il a été décidé de la transférer dans un autre hôpital, où elle est traitée habituellement et où un lit lui était réservé », explique un membre du personnel soignant.

Cependant, après l’examen médical, l’équipe soignante constate que la patiente n’est « pas bien du tout ». Peu de temps après, elle fait un arrêt cardiaque. Branle-bas de combat. L’équipe locale du Smur (Service mobile d’urgence et de réanimation) intervient à son chevet. Malgré leurs efforts, la jeune femme succombe aux alentours de 19h30.

Une mauvaise prise en charge médicale ?

« Les équipes étaient traumatisées », déclare Cédric Lussiez. Une autopsie de la victime doit être réalisée le 10 janvier pour déterminer les causes exactes de son décès. Parallèlement, une enquête interne est en cours afin de clarifier les responsabilités de chacun dans le parcours de la patiente aux urgences.

Alors que certains dénoncent une mauvaise prise en charge médicale, d’autres pointent du doigt de « possibles dysfonctionnements ». Comme de nombreux hôpitaux français, le centre hospitalier de Longjumeau souffre de la crise des urgences. Le manque de lits pour les hospitalisations de courte durée oblige les urgentistes à placer les patients sur des brancards, dans les couloirs ou dans les quelques box disponibles. Entre 2016 et 2020, « le groupement hospitalier a connu une baisse de 20% de ses lits en médecine, chirurgie et obstétrique (MCO) », rappelait le député Jérôme Guedj (PS) à la ministre de la Santé, Catherine Vautrin, en poste en juin 2024. « Les équipes sont débordées, à chaque fois qu’on y passe, il y a des patients partout », témoigne un secouriste.

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