Donald Trump donne 50 jours à la Russie pour trouver un accord avec l’Ukraine 

Après plusieurs mois de discussions infructueuses avec Vladimir Poutine, le président américain lance un ultimatum à son homologue russe : il a 50 jours pour trouver un terrain d’entente avec l’Ukraine, sous peine de sanctions économiques sévères. 

“Je suis déçu du président Poutine, car je pensais que nous aurions un accord il y a deux mois, mais cela ne semble pas se concrétiser “ a déclaré ce lundi, Donald Trump, dans un entretien téléphonique exclusif à la BBC, à l’issue d’une visite à la maison blanche de Mark Rutte, secrétaire général de l’OTAN. 

Les raisons de l’ultimatum 

Cette déclaration fait suite aux frappes aériennes russes qui se sont intensifiées ces dernières semaines en Ukraine, malgré plusieurs discussions entre les États-Unis et la Russie. Donald Trump reconnait avoir cru possible de trouver un terrain d’entente, le président russe lui donnant l’impression à maintes reprises d’être à l’écoute lors de leurs pourparlers : “J’ai pensé qu’un accord était possible à quatre reprises”a-t-il ajouté lors de sa déclaration au média anglais. Face à ces discussions contradictoires, le président américain lance ce dernier ultimatum à Vladimir Poutine, le menaçant d’augmenter les droits de douane sur les échanges entre leurs deux pays à 100 % ( en 2024, le pourcentage de leurs échanges était de 0,011 %).

Le président américain a également déclaré autoriser l’envoi massif d’armes en Ukraine via des achats coordonnés par l’Otan, incluant systèmes de défense aérienne, missiles, munitions et batteries de missiles Patriots nous précise nos confrères de TF1.

Washington a néanmoins précisé que les armes seraient vendues à l’Otan, et non offertes, afin de rassurer l’opinion publique américaine sur le coût de l’engagement. 

Réactions à l’international  

En Ukraine, le président Zelensky se dit très reconnaissant envers Donald Trump :  

« Je suis reconnaissant au président Trump pour sa volonté de soutenir la protection des vies de notre population » a-t-il déclaré lundi soir, lors d’une prise de parole. Il a également indiqué sur la plateforme X s’être entretenu avec le président américain sur de possibles solutions pour mieux défendre Kiev. 

Du côté de l’union européenne, certains dirigeants affichent de la réserve quant au délai de 50 jours, le trouvant trop long face aux pertes humaines quotidiennes. Kaja Kallas, cheffe de la diplomatie européenne a cependant déclaré être satisfaite de la nouvelle prise de position de la Maison Blanche : « Ce sont de bons signes que nous voyons des États-Unis qui ont réalisé que la Russie ne veut pas vraiment la paix », affirme-t-elle ce mardi 15 juillet. 

De son côté, Moscou n’a pas encore réagi, bien que la pression monte avec ce risque de représailles commerciales qui menacent son économie. En l’absence d’accords, l’entrée en vigueur des sanctions de Donald Trump serait susceptible de bouleverser la géopolitique du commerce international. 

L’arrivée rapide de nouveaux réarmements occidentaux pourrait également changer la donne sur le terrain, alors que l’armée russe continue de bombarder l’Ukraine. 

Cet ultimatum des “50 jours” est donc un tournant stratégique, marquant la fin de la patience américaine face à la Russie, et plaçant Vladimir Poutine face à un ultimatum : la négociation ou l’isolement total. Les prochains jours devraient être décisifs pour l’Ukraine, mais aussi pour la stabilité mondiale.