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Golden Globes : l’envol d’« Emilia Pérez »

Affiche du film Emilia Pérez réalisée par le studio de design graphique français Page 114, en collaboration avec le réalisateur Jacques Audiard

Golden Globes : l’envol d’« Emilia Pérez »

Quatre ! C’est le nombre de trophées remportés par « Emilia Pérez » aux Golden Globes 2025. Sorti en 2024, ce long-métrage, signé Jacques Audiard, mêle comédie musicale, humour, drame et musique. Retour sur cette œuvre plusieurs fois primée.

« Emilia Pérez » est l’histoire d’un homme en quête de transformation. Une quête de genre, d’identité. L’intrigue se déroule au Mexique, au cœur du monde des narcotrafiquants. Juan « Manitas » del Monte (incarné par l’actrice transgenre Karla Sofía Gascón), chef de cartel redouté, décide de tout abandonner. Il simule sa mort et entreprend une transition pour devenir Emilia Pérez. Une nouvelle vie, obtenue grâce à la chirurgie, pour enfin embrasser sa véritable identité. Un parcours complexe, d’autant plus difficile dans un contexte de violence, où changer de sexe semble inimaginable au sein des cartels.

Une rédemption intérieure

Emilia Pérez, c’est cette femme qui choisit de tourner le dos à son passé criminel. Un désir de renouveau pour cet ancien chef de cartel. Elle veut échapper à son passé de violence, de pouvoir et de corruption. Un passé qui l’a enfermée dans un cercle vicieux pendant de nombreuses années.

Au-delà du changement de sexe, le film se veut une réinvention de la vie. Cette transition est une manière de se réconcilier avec son être intérieur, et de se donner une nouvelle chance dans un monde de violence. Un monde qu’elle a toujours connu et dont elle n’a jamais réussi à se libérer.

Emilia Pérez cherche le pardon, tout en étant confrontée à ses démons du passé. Mais la réalité est difficile à accepter. Le film, réel sujet de société, est centré sur un chemin intérieur, un travail de réflexion et de rédemption, qui offrirait à cet ancien chef une chance de prendre un nouveau départ. Pour réparer les torts du passé, elle fonde par exemple une association d’aide aux victimes des cartels, un projet qu’elle peaufine depuis des années.

Reste à savoir : peut-on fuir son passé sans en payer les conséquences ? Si vous désirez connaître la réponse, le long-métrage vous attend sur Netflix !

Une actrice qui s’imprègne de son personnage

Actrice espagnole de 52 ans, Karla Sofía Gascón s’empare avec brio du rôle de Juan « Manitas » del Monte. Sa transidentité, entamée à ses 46 ans, est loin d’être un simple détail. Elle infuse le personnage d’une authenticité, donnant vie à une véritable profondeur émotionnelle. Chaque geste et chaque mot qu’elle incarne résonne avec la sincérité d’une expérience vécue, offrant au récit une richesse inestimable.

Première actrice transgenre à être nominée aux Golden Globes, Karla Sofía Gascón devient une figure phare d’un cinéma plus inclusif. Lors de la cérémonie, elle prononce ces mots : « La lumière l’emporte toujours sur l’obscurité. Vous pouvez peut-être nous mettre en prison, vous pouvez nous rouer de coups mais vous ne pourrez jamais nous enlever notre âme, notre existence et notre identité. Et je veux vous dire : élevez vos voix ! Je suis qui je suis, pas celle que vous voulez que je sois. » Par son talent et sa présence, elle devient bien plus qu’une actrice : elle est un symbole vivant du progrès pour la communauté transgenre dans le milieu cinématographique.

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