La grippe sature les hôpitaux : les jeunes ne sont pas épargnés

Compagne indésirable des français chaque année, l’épidémie de grippe hivernale frappe fort en ce début d’année. Plus d’une vingtaine d’hôpitaux ont déclenché leur “plan blanc” suite à un nombre exceptionnellement élevé d’hospitalisations, lesquelles comprennent une part de jeunes beaucoup plus importante qu’à l’accoutumée.

L’année 2025 débute sous une pression intense pour le système hospitalier français. L’épidémie de grippe, épouvantail annuel des soignants en hiver, semble bien décidée à battre des records. En effet, Santé Publique France (SPF) a annoncé une part des hospitalisations dues à la grippe très élevée par rapport aux dernières saisons, pour cette première semaine de 2025. Le nombre de décès en lien avec la grippe connaît également une forte augmentation.

Une situation qui concerne directement les jeunes, puisqu’ils sont particulièrement touchés. Ils sont en effet bien plus sensibles aux souches qui circulent cet hiver, à savoir le virus B et le AH1N1, qu’à celles habituelles. Et ce dans tout l’hexagone. Ainsi, face à l’explosion des cas, au moins une vingtaine d’hôpitaux ont été contraints de déclencher leur “plan blanc”. Ce dispositif de crise permet à l‘établissement concerné de mobiliser davantage de moyens afin de faire face à une situation sanitaire exceptionnelle. Par exemple, en déprogrammant des soins considérés comme “non urgents”, en transférant des patients ou en mobilisant du personnel volontaire en repos.

Comment réagir face à l’épidémie ?

Des mesures nécessaires face à l’afflux de patients, mais difficiles à assumer pour un personnel soignant déjà en sur-régime. C’est donc le moment de redoubler de vigilance, afin de leur épargner des cas supplémentaires et d’éviter un séjour prolongé au lit ! Cela passe tout d’abord par des gestes simples, comme se laver les mains régulièrement, ou éviter de serrer les mains de tout son entourage. Certains signaux, comme la fatigue et la fièvre, peuvent aussi indiquer que ce n’est peut-être pas le moment de sortir, surtout dans des lieux à forte fréquentation.

Ces derniers sont d’ailleurs bien évidemment les places fortes du virus. L’amphithéâtre de la fac, les open spaces du lieu de travail, ou les rames de métro de la ligne 13 représentent donc des lieux de choix pour se faire contaminer. Si il n’est pas toujours possible de les éviter, il est en revanche réalisable de prendre davantage de précautions, et réduire ainsi les risques. Une bonne nouvelle cependant : nous devrions être débarrassés en premier de l’épidémie. En effet, l’île de France a été la première région touchée, et devrait donc rapidement basculer en phase post-épidémique, selon Bruno Lina, virologue au Centre international de recherche en infectiologie de Lyon. Pour les autres régions en revanche, les hostilités ne font à priori que commencer…