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Liban : Qui est Joseph Aoun, le président nouvellement élu ?

Photo © David Peterson de Pixabay

Liban : Qui est Joseph Aoun, le président nouvellement élu ?

Le 9 janvier, après deux ans de vacances présidentielles, le général Joseph Aoun devient le 14ème président de la République libanaise. Son profil pourrait apporter un espoir de stabilité au pays du cèdre.  

« On survit plus qu’on ne vit », témoignait Rita sur France 24. Originaire de la banlieue Est de Beyrouth, elle était dans la rue le 29 septembre pour exiger un cessez-le-feu au Liban. Plus de 2 000 personnes dont de nombreux jeunes s’étaient rassemblées ce jour-là place de la République à Paris. Aujourd’hui, l’élection de Joseph Aoun, un chrétien maronite comme l’exige la Constitution libanaise, leur offre un nouvel espoir.

Un chef militaire à la tête du Liban

Depuis la fin du mandat de Michel Aoun, le 31 octobre 2022, le Parlement avait échoué à élire un président, faute d’accord entre les partis. Deux ans après, le 9 janvier, Joseph Aoun, commandant en chef de l’armée libanaise, sans lien de parenté avec le président sortant, a été élu au second tour avec 99 voix sur 128 députés. Une étape qui marque le début d’une « nouvelle ère », selon les mots du Chef de l’État lors de son discours au Parlement.

Entré dans l’armée en 1983, trois fois médaillé militaire et deux fois blessés au combat, le général de 60 ans s’est illustré dans sa gestion des combats contre Daech en 2017. Il aurait également joué un rôle important dans la mise en œuvre du cessez-le-feu en vigueur depuis le 27 novembre 2024 entre Israël et le Hezbollah.

En cohérence avec son parcours, il propose de donner à l’État le « monopole des armes ». Après avoir prêté serment, le président s’est engagé à nommer rapidement un premier ministre et à respecter « la trêve » avec Israël.  

Joseph Aoun, un président diplomate

Diplômé d’une licence en sciences politiques et relations internationales, suivie à l’Université libano-américaine de Beyrouth, le président libanais parle couramment l’arabe, le français et l’anglais. Un atout bienvenu pour un chef d’État dont la candidature était appuyée par les États-Unis et l’Arabie saoudite.

Les réactions internationales se multiplient. L’ambassadeur d’Iran au Liban a félicité « le Liban frère pour l’élection du général Joseph Aoun à la présidence de la République ». « Nous avons hâte (…) de coopérer dans différents domaines d’une manière qui serve les intérêts communs de nos pays », précise la mission iranienne. Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères françaises, a souhaité « plein de succès » au nouveau président libanais. « C’est une étape décisive pour le redressement du pays. La France, mobilisée pour y parvenir, restera aux côtés du Liban pour restaurer un État souverain et reconstruire », a-t-il assuré sur X.

Quant au ministre des affaires étrangères israélien, Gideon Saar, il espère que l’élection de Joseph Aoun favorise la « stabilité, un meilleur avenir pour le Liban et son peuple, et de bonnes relations entre voisins ». Un vœu que tous les Libanais espèrent concrétiser.

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