Paris : un incendie dans le XII -ème arrondissement ravage un immeuble en construction 

Un important incendie s’est déclaré le mardi 15 juillet, près de la gare de Lyon à Paris, peu après 18h. Le sinistre a touché un immeuble en construction de huit étages, qui aurait dû être livrable à l’automne 2025. 

Près de 250 pompiers ont été mobilisés avec sept lances dont deux sur les échelles, pour éteindre ce feu qui a rapidement pris une ampleur inouïe. Très vite, la préfecture de police ainsi que la mairie ont appelé à évacuer le secteur : « Les pompiers sont sur place et tentent de maîtriser les flammes. Merci d’éviter le secteur » pouvait-on lire sur le réseau social X. Un centre d’accueil d’urgence a également été mis en place pour les habitants ne pouvant pas regagner leur domicile. 

Le quartier évacué 

Surnommé “L’immeuble Messager”, le bâtiment, situé rue de Charolais, faisait partie d’un projet immobilier urbain dit “bas carbone” porté par la filiale espace ferroviaire de la SNCF. Vers 18h, les habitants du quartier ont commencé à sentir une odeur de brûlé sans pour autant s’inquiéter outre mesure. 

Susie, gérante de la brasserie Le Repaire, qui se trouve en face de l’immeuble, raconte : “J’avais fini mon service à midi, donc c’est le collègue qui me remplaçait qui m’a appelée pour me demander s’il devait évacuer les clients. Très vite, les pompiers sont arrivés pour nous dire de fermer le restaurant.” La jeune femme ajoute que son collègue était relativement calme et que le restaurant s’est vidé dans une ambiance sereine. Tôt ce matin, les pompiers leur ont donné l’autorisation de réouvrir.  

De son côté, Dylane, responsable chez Leroy Merlin, dont le magasin se situe en face de la brasserie, avoue avoir eu plus de difficultés à évacuer les clients, plus préoccupés par la finalisation de leurs achats que par l’urgence de la situation : “Le plus dur à gérer dans ces moments-là, ce sont les clients, parce qu’un client ne comprend pas pourquoi on le fait évacuer. La terre pourrait exploser que certains me demandaient : mais qu’est-ce que je fais pour mes articles ? On doit donc rassurer les clients, leur proposer de repasser le lendemain, parce que certains n’ont aucune conscience du danger.” 

Nuit blanche pour les pompiers  

Les traits tirés et les yeux hagards, les pompiers étaient encore sur le qui-vive ce matin. Aux passants qui leur demandent avec curiosité comment s’est passé la gestion de l’incendie, ils répondent avoir été mobilisés une grande partie de la nuit, le feu ayant été maitrisé aux alentours de deux heures du matin. Gabriel, chef de groupe de la brigade durant l’intervention, se montre prudent sur les spéculations quant à la raison du sinistre : “ On ne connait pas trop l’origine du feu mais comme c’est un bâtiment en chantier on suppose que c’est le chantier qui s’est embrasé. Nous avons réussi à éteindre le feu, mais il peut exister des foyers résiduels qui peuvent le rallumer, nous sommes actuellement en train d’essayer de tout maîtriser.” Le pompier ajoute que la difficulté actuelle pour lui en tant que responsable de groupe, est de trouver un équilibre entre les importants moyens hydrauliques que les soldats du feu continuent de déployer et la sécurité de ses hommes face au possible effondrement de l’immeuble. 

De leur côté, les passants affluent avec curiosité depuis le début de la matinée, contemplant les pompiers et les forces de l’ordre s’activer pour préserver la sécurité publique. La plupart d’entre eux ne sont pas du quartier mais viennent pour observer cet important nuage de fumée dont tous les riverains parlent depuis ce matin. Les yeux emplis de sidération devant ce triste spectacle, l’un d’eux murmure : “ C’est sûrement le bois qui a provoqué cela, je suis du métier, je sais ce que c’est ! Quel désastre.” 

Pris en charge assez tôt et maîtrisé habilement par la brigade des sapeurs-pompiers de Paris, l’incendie n’a fait aucune victime.